L’Art de la Pénurie : Quand le Mali se Met en Mode Économie de Récup’
Ah, Bamako ! Ville lumineuse, pleine de vie… enfin, elle l’était. Aujourd’hui, elle se transforme peu à peu en un vaste parking où les voitures, telles des statues de sel, s’entassent dans des files d’attente interminables, attendant désespérément de remplir leurs réservoirs. Bienvenue dans la crise de la pénurie de carburant, un phénomène qui, semble-t-il, a été soigneusement orchestré par des groupes djihadistes que l’on croyait en manque d’inspiration et d’imagination.
Qui aurait cru qu’un embargo sur le carburant pourrait provoquer une telle agitation ? Les routes de Kayes et Nioro, jadis animées par des camions pétroliers vrombissants, ressemblent désormais à des chemins de randonnée pour les amateurs de nature. Mais ne vous inquiétez pas, chers citoyens, nous sommes là pour… euh, comment dire… observer. Oui, observer. Après tout, pourquoi risquer notre peau pour protéger des convois de pétrole quand on peut simplement prendre du thé en regardant les ennuis se profiler à l’horizon ?
Les autorités, quant à elles, semblent avoir pris une décision stratégique : rester dans le déni. Les appels à l’action concertée pour sécuriser les routes et rétablir l’approvisionnement en carburant se multiplient, mais qui a vraiment besoin de carburant de toute façon ? Cela pourrait pousser les Maliens à adopter des modes de transport alternatifs plus… écologiques ! Pensez à la marche à pied, mesdames et messieurs, le dernier cri en matière de développement durable !
Et que dire des conséquences économiques ? Les opérateurs pétroliers, ces héros de l’ombre, sont en train de vivre une véritable tragédie. Leurs pertes financières sont si énormes qu’on pourrait presque envisager d’en faire un film dramatique. Peut-être qu’Hollywood s’y intéresserait, après tout, le titre “La Grande Pénurie” pourrait séduire les foules. Pendant ce temps, les petits revendeurs d’essence en bouteille tombent dans la spéculation. Les commerçants se battent pour survivre, les prix flambent et le pouvoir d’achat s’envole… vers des cieux inaccessibles.
La vie quotidienne des Maliens ? Un vrai casse-tête ! En plus d’attendre des heures pour un peu de carburant, il faut jongler avec la flambée des prix des biens de consommation, et n’oublions pas l’accès aux soins qui devient un luxe. Ah, la santé ! Qui aurait cru qu’une simple consultation médicale pourrait coûter plus cher qu’un plein de carburant ? C’est l’ironie du sort, n’est-ce pas ?
Alors, que faire face à cette calamité ? Les ministres et autres sommités de la république pourraient se réunir pour trouver une solution rapide à cette crise du carburant. Ils pourraient même en faire un événement festif, avec des discours passionnés et des promesses en cascade, comme à chaque fois. Mais, comme d’habitude, peu de choses changeront.
Chers compatriotes, accrochez-vous ! Le Mali est à un tournant critique. Ces quelques jours de rang devant les stations nous prouvent à suffisance que, finalement, la pénurie de carburant est peut-être juste une nouvelle mode. À quand les ateliers de formation sur l’art de vivre sans essence ? Restez à l’écoute, la situation pourrait encore s’aggraver, mais après tout, qui a besoin de carburant quand on a de l’humour ?
Albadia DICKO
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