FIN DE MISSION DES FONCTIONNAIRES RESSORTISSANTS DES PAYS DE L’AES À LA CEDEAO : Quand Choguel se moque de 135 licenciés dans sa missive
Le jeudi 6 février 2025, cent trente-cinq (135) citoyens du Burkina Faso, du Mali et du Niger, employés au sein de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), ont reçu par voie électronique un préavis officiel de fin de mission. En d’autres termes, ils ont été licenciés. L’ancien Premier ministre, désavoué par le président, a tenté de tirer profit de cette situation en publiant une lettre qui ressemblait à des félicitations.
Les fonctionnaires de la CEDEAO issus des trois pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) ont ainsi reçu leur notification de fin de contrat. Depuis le 29 janvier 2025, le Mali, le Niger et le Burkina Faso ne sont plus membres de l’organisation sous régionale. Bien que les modalités de sortie doivent encore être négociées, la situation des fonctionnaires des pays de l’AES travaillant pour la CEDEAO est déjà tranchée : leur contrat prendra fin dans huit mois, le 30 septembre prochain.
Les lettres de fin de contrat ont déjà été envoyées, touchant 135 Maliens, Nigériens et Burkinabè, selon les informations fournies à Kaloum Info par la CEDEAO. Leur nombre était de 130 en juillet dernier, mais des embauches temporaires avaient été réalisées par la suite. Tous ces fonctionnaires bénéficieront de l’équivalent de trois mois d’indemnités de salaire, auxquelles s’ajoute un mois par année d’ancienneté, avec un plafond de douze mois.
Ces dispositions n’ont pas fait l’objet de négociations, car elles sont conformes aux textes réglementaires de la CEDEAO et aux contrats en vigueur.
Profitant de cette occasion, l’ancien Premier ministre a exprimé ses « félicitations et remerciements patriotiques » le 7 février 2025. Il a déclaré que « Les peuples de notre Confédération sont fiers de vous, vous remercient infiniment et vous seront reconnaissants. »
Il a également encouragé les fonctionnaires à « rentrer chez eux, dans l’AES, la tête haute », soulignant qu’ils avaient respecté avec honneur et dévouement les termes de leur contrat avec les peuples de l’AES.
Choguel a exprimé sa confiance que les ministres des Affaires étrangères des pays de l’AES, sous l’impulsion de leurs chefs d’État, sauront négocier cette séparation à l’amiable avec les autres pays frères de la CEDEAO, tout en préservant l’esprit des pères fondateurs de la CEDEAO et de l’unité africaine.
Il est difficile de ne pas se demander si Choguel se réjouit réellement du licenciement de ces chefs de famille. Quelles réflexions motivent une telle sortie ?
Albadia DICKO
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